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L'ART DE RÉGLER UNE F1
La mise au point d'une Formule 1 est une tâche extrêmement complexe, car aussi performante soit-elle, il est indispensable d'optimiser ses réglages pour chaque circuit de la saison. La plupart du temps, une voiture présente des caractéristiques performantes sur un circuit, mais moins sur un autre, d'où la nécessité d'ajuster ses réglages.
Il existe des milliers de combinaisons de réglages différentes, visant à améliorer les performances en termes de vitesse et de régularité sur plusieurs tours. Selon Christian Horner, ancien directeur de Red Bull, 15 000 points de données sont analysés par télémétrie, et le pilote qui maîtrise les réglages de la voiture aura un avantage certain sur les autres.
La chaîne Formula Brumnh a réalisé une vidéo très intéressante expliquant certains réglages de la voiture à l'aide des boutons du volant. Source : https://www.youtube.com/watch?v=yFCIDsGZgyU&t=909s
L'ÉVOLUTION DE LE CONFIGURATION
Dans les années 50 et 60, les réglages automobiles se limitaient aux réglages mécaniques : moteur, boîte de vitesses, suspension, garde au sol et pneus. Fangio, par exemple, demandait à son chef mécanicien de modifier les réglages de la voiture.
À partir de 1968, la F1 entre dans une NOUVELLE ÈRE avec l'introduction des ailerons et l'arrivée des pneus slicks en 1971. Durant cette période, le réglage aérodynamique prend une importance croissante et les possibilités de réglage se multiplient. Le pilote devient un acteur clé pour fournir des informations sur la voiture, faute de télémétrie. Ce n’est pas un hasard si les pilotes qui étaient bons en précision (Stewart, Fittipaldi et Lauda) ont surpassé les pilotes qui n’étaient pas bons en précision.
Au début des années 1980, la télémétrie est apparue en F1, fournissant des informations aux pilotes et aux ingénieurs pour ajuster la voiture à chaque type de circuit. Des pilotes comme Piquet, Prost et Lauda, déjà excellents en chronométrage, ont pleinement exploité cette technologie, remportant sept titres durant cette période. Senna lui-même, un développeur de moteurs talentueux, a également largement utilisé la télémétrie.
En 1992, avec l'apparition de la Williams FW 14B, l'électronique embarquée est devenue le facteur dominant des réglages et du comportement routier de la voiture. Les DRIVE AIDS modifiaient la hauteur et le centre de gravité de la voiture, contrôlaient le patinage des pneus et les changements de vitesse, transformant ainsi le pilotage d'une Damon Hill en pilotage d'Alain Prost, ce qui était totalement faux. C'est pourquoi la FIA a dû interdire la plupart des appareils électroniques en 1994.
Dans les années 2000, la télémétrie bidirectionnelle est apparue, permettant aux équipes d'ajuster les réglages de la voiture directement depuis la voie des stands. Cependant, en 2003, elle a été interdite en F1. Ainsi, les réglages pendant les courses étaient effectués par le pilote à l'aide des commandes au volant. Schumacher a pleinement exploité cette technologie.
Aujourd'hui, le pilote ne règle plus la voiture, 90 % des réglages sont effectués par les ingénieurs de l'équipe. Au maximum, le pilote peaufine les réglages avec les commandes au volant, et même dans ce cas, avec les conseils de son ingénieur.
Sur cette page du site Web, nous vous donnerons un petit échantillon de ce que signifie régler une voiture de F1.
1) MOTEUR ET SYSTÈMES DE RÉCUPÉRATION D'ÉNERGIE:
Dans les années 1980, il existait des moteurs d'entraînement surpuissants qui ne duraient que 2 ou 3 tours. En course, les moteurs étaient conçus pour être fiables et économes en carburant. À cette époque, la télémétrie en était à ses balbutiements et le développement moteur était impossible sans le retour des pilotes.
De 1984 à 1988, la réglementation a progressivement réduit la quantité de carburant dans les réservoirs, obligeant les pilotes à réduire la pression de suralimentation et à ajuster le mélange pendant les courses. Comme il n'existait pas de cartographies moteur multiples comme aujourd'hui, il n'était pas rare que les moteurs tombent en panne suite à ces changements.
Senna était un expert dans ce domaine. Il nous a fourni des informations sur les améliorations possibles et a joué un rôle fondamental dans le développement des moteurs Renault et Honda.
« Particulièrement pour l'équipe, ce qui était important pour nous, c'est ainsi qu'il nous a guidés dans le développement du moteur. Autrement dit, il (Senna) a fait des choix, et nous avons constaté qu'il ne faisait jamais d'erreurs, qu'il se guidait parfaitement. Il était très guidé par son instinct, qui était si juste que je lui faisais confiance. » (Mauro Mauduit - Ingénieur Renault)
« Il (Senna) était très doué pour le développement, il travaillait sur le moteur… il a apporté de nombreux changements à la configuration du moteur, de sorte que vous puissiez relier vos temps au tour aux cotes d'économie de carburant et à toutes sortes d'informations qui sortaient de votre tête...»
(Steve Nichols - Ancien ingénieur McLaren - Source : https://www.youtube.com/watch?v=jNhNmDwr7j4&t=21s)
En F1 actuelle, il existe plusieurs types de cartographie moteur, chacun avec des modes de réponse spécifiques. La combinaison de ces paramètres offre d'innombrables possibilités, selon les conditions de piste.
À l'ère actuelle des turbomoteurs, on trouve des systèmes de récupération d'énergie appelés : MGU-K et MGU-H.
Le MGU-K est alimenté par la chaleur du système de freinage pour transférer l'énergie de rotation au vilebrequin, tandis que le MGU-H est alimenté par la chaleur du turbo pour transférer l'énergie de rotation à l'arbre du turbo et ainsi éviter le temps de réponse du turbo. Ces systèmes peuvent être utilisés sur les sections de piste où l'équipe les juge les plus importantes. Tout cela rend la F1 beaucoup plus complexe.
2) BOÎTE DE VITESSES :
Le rapport de démultiplication est essentiel pour maintenir le moteur dans sa plage de couple et de puissance maximale tout au long de la course. Aujourd'hui, les motoristes disposent déjà d'une boîte de vitesses avec le rapport idéal pour tous les circuits, et la réglementation impose l'utilisation d'un seul rapport de démultiplication pour toute la saison.
Mais en F1, par le passé, cette relation était établie empiriquement. Il était courant que les ingénieurs demandent aux pilotes si, à la sortie de la ligne droite la plus rapide du circuit, l'aiguille du compte-tours atteignait la ligne rouge. Si cette ligne était atteinte, l'ingénieur pouvait choisir un rapport plus long pour le dernier rapport.
Dans les années 70 et 80, sur les circuits les plus difficiles (Monaco et Détroit), le pilote pouvait demander à désactiver le rapport le plus élevé s'il n'était pas utilisé, afin d'avoir un rapport de moins et de réduire le poids de la voiture.
Après les années 90, avec les transmissions semi-automatiques et le développement de la télémétrie, cela est devenu plus facile et aujourd'hui, ce sont les ingénieurs qui établissent le rapport de démultiplication idéal pour les circuits.
3) DIFFÉRENTIEL :
Le réglage du différentiel est important sur les circuits étroits avec des virages serrés, car plus le différentiel est lâche, plus l'arrière de la voiture aborde les virages rapidement et dirige l'avant vers la ligne droite suivante.
Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, dans les virages à basse vitesse, on ne gagne pas de temps à la vitesse APEX du virage, mais plutôt lorsque l'on reprend de la vitesse, le différentiel "plus lâche" permet à l'arrière de tourner plus vite et théoriquement de faire le tour des virages plus rapidement.
La Williams FW 14B était équipée d'un différentiel électronique programmé pour chaque type de courbe, mais il a été interdit par la réglementation FIA en 1994. Aujourd'hui, le différentiel fait partie des réglages que le pilote peut effectuer au volant.
4) RÉPARTITION DU POIDS :
Dans certaines situations, la voiture présente une configuration aérodynamique et de suspension correcte, mais présente un léger comportement à l'avant ou à l'arrière. Dans ce cas, la répartition du lest peut être modifiée pour corriger ce comportement indésirable.
Ce fut le cas pour Williams en 2003, qui a débuté la saison avec un comportement sous-vireur. À partir du Grand Prix de Monaco, l'équipe a remplacé le nez en fibre de carbone par un nez en acier de 12 kg, ce qui a amélioré la tenue de route de la voiture et l'a rendue suffisamment compétitive pour rivaliser avec Ferrari. (Source : Annuaire AUTOMOTOR 2003, p. 101 et 124)
5) RÉGLAGE DE LA SUSPENSION :
Le réglage de la suspension fonctionne en synergie avec les pneus et est crucial pour le comportement de la voiture en virage. Cependant, des variables externes telles que l'abrasion et l'adhérence de l'asphalte, la température de la piste, et même le passage éventuel de bordures, influencent le choix du type de suspension.
Une suspension trop rigide contribue à maintenir le châssis parallèle au sol dans les virages, augmentant ainsi la vitesse en sortie de courbe. En revanche, selon le circuit, elle peut entraîner une perte d'adhérence en sortie de virage et une usure prématurée des pneus. Un autre point intéressant est que si la suspension avant est extrêmement rigide, les mouvements dynamiques de la voiture seront limités et elle pourrait avoir des difficultés à aborder les virages.
Une suspension plus souple permet un meilleur transfert de poids en virage et au freinage, augmentant ainsi le dynamisme de la voiture, mais perdant en stabilité en point de corde. En revanche, ce type de suspension tend à moins user les pneus et améliore la traction en sortie de virage. In genere, sui percorsi ondulati, si utilizzano sospensioni leggermente più morbide.
Pour compléter le système de suspension, il existe différents types d'amortisseurs qui génèrent des comportements différents dans la voiture, ce qui augmente encore l'éventail des possibilités.
Un autre réglage est la barre stabilisatrice (créée par Colin Chapman), que le conducteur peut régler depuis l'intérieur pour ajuster l'inclinaison latérale de la voiture en virage. Ce réglage permet de contrer le sous-virage.
6) CARROISSEMENT DES ROUES :
Il est également possible de modifier le carrossage des roues avant.
Le carrossage négatif augmente la surface de contact des pneus avant dans les virages à grande vitesse et réduit le frottement pneu-chaussée en ligne droite. En revanche, il accentue l'usure de l'épaulement intérieur du pneu, ce qui peut entraîner son effondrement. C'est pourquoi les fabricants de pneus limitent l'angle de carrossage maximal autorisé.
7) LES PNEUS ET LEURS COMPLEXITÉS :
Dans les années 50 et 60, les pneus étaient rainurés, et certaines équipes utilisaient un même train de pneus pendant deux ou trois courses consécutives. Mais à partir de 1971, avec l'introduction des pneus slicks, tout a changé en F1. La performance des pneus, associée au réglage de la suspension, est devenue un élément fondamental de la performance de la voiture.
Jackie Stewart fut l'un des premiers à comprendre l'importance des pneus en F1 moderne et créa le TEST DE PNEUS, largement utilisé en F1 au cours des décennies suivantes. Nelson Piquet inventa une méthode de chauffage des pneus en F3, puis transposa l'idée en F1, et Gordon Murray créa une armoire chauffante à gaz chauds pour chauffer les pneus. Mais ce n'est qu'en 1984 que Lotus améliora l'idée de Piquet et Murray et inventa la couverture chauffante électrique. Voir ci-dessous le dessin explicatif de Gordon Murray représentant l'armoire chauffante pour pneus de Brabham.
Image reproduite à partir de la vidéo diffusée sur Canal Automobilismo Brasil. Source : https://www.youtube.com/watch?v=E0U4NPrxTT4A à 21 minutes.
Piquet et Senna ont très bien compris le comportement et développé les pneus. D'après les informations dont nous disposons concernant Senna, alors que les autres pilotes se préoccupaient de l'adhérence et de la durabilité, le Brésilien est allé plus loin et s'est également inquiété de la déformation du flanc du pneu.
« En quatre jours d'essais, j'ai appris plus de ce pilote (Senna) que de l'autre en une année. » (Mezzoanotti - Ingénieur pneumatique Pirelli lors des essais au Brésil en 1984)
"Ayrton était dans un autre monde, et il fallait le comprendre en lui parlant. En même temps, il était extrêmement ennuyeux et méticuleux sur chaque détail, ce qui rendait fous les techniciens." (Pierre Dupasquier - Ingénieur et ancien directeur de Michelin Racing)
Après le retour de Pirelli en F1 en 2011 en tant que fournisseur exclusif, la compréhension du comportement des pneus est devenue primordiale pour le succès d'une F1. C'est pourquoi Pirelli, à la demande de la FIA, a délibérément conçu son composé dans une plage de températures très étroite, optimisant les performances, comme nous le verrons plus loin.
Image reproduite sur le site officiel de Pirelli pour la F1
Ci-dessous, le tableau des températures d'optimisation des pneus, image reproduite de CANAL Fórmula Brumnh. Source : https://www.youtube.com/watch?v=etLROu-Zk0M
Le tableau ci-dessus, reproduit de la chaîne Formula Brumnh, illustre la difficulté de régler la voiture pour différentes plages de températures afin d'optimiser les performances des pneus. Les températures idéales pour chaque type de pneu sont indiquées en vert :
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Pneu dur C1 (température idéale : 105 °C)
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Pneu dur C2 (température idéale : 95 °C)
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Pneu médium C3 (température idéale : 85 °C à 95 °C)
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Pneu tendre C4 (température idéale : 85 °C)
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Pneu tendre C5 (température idéale : 75 °C à 85 °C)
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Pneus intermédiaires (température idéale : 65 °C)
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Pneus pluie extrême (température idéale : 55 °C)
Ce tableau illustre le paradoxe et la complexité de la situation.
Les pneus durs nécessitent une conduite plus agressive pour atteindre la température idéale, tandis que les pneus tendres nécessitent une plus grande souplesse. Comme les pneus durs sont théoriquement utilisés pour des relais plus longs, le pilote ne peut pas être trop agressif au risque de perdre en performance en fin de relais, ce qui explique la complexité de la situation.
La performance des pneus dépend également du réglage de la suspension, et il n'existe actuellement aucune suspension idéale pour des pneus diamétralement opposés, tels que les pneus durs et les pneus tendres. C'est pourquoi l'ingénieur utilise un réglage adapté aux deux types de pneus. Pour compliquer les choses, la température et la composition de la gomme de la piste influencent également la performance des pneus.
Un autre point qui contredit la logique est que les pneus durs ne s'usent pas toujours plus lentement que les pneus tendres. Entre 2003 et 2005, Michelin a découvert que les pneus durs provoquaient des « micro-glissements » imperceptibles à l'œil nu, et dans ces cas, les pneus durs s'usaient plus que les pneus tendres sur le même nombre de tours.
8) RÉGLAGES AÉRODYNAMIQUES :
Le réglage aérodynamique est lié au réglage des suspensions et au choix des pneus. Ces trois éléments fonctionnent ensemble.
Aujourd'hui, grâce à des simulations informatiques, toutes les équipes connaissent l'angle d'inclinaison de l'aileron arrière pour chaque circuit de la saison. Auparavant, le pilote consultait l'ingénieur pour déterminer l'angle d'inclinaison des ailes de la voiture.
D'autres options existent, comme l'utilisation d'un réglage avec plus d'appui pour gagner en vitesse en virage et améliorer la maniabilité de la voiture. Vous pouvez également opter pour un réglage avec moins d'appui pour gagner en vitesse en ligne droite et ainsi attaquer vos adversaires en bout de ligne droite, voire vous défendre contre les dépassements.
Lors des courses sous la pluie, toutes les équipes choisissent de réduire l'angle de l'aileron avant pour faire légèrement avancer la voiture, car un sous-virage sur piste mouillée est beaucoup plus facile à corriger qu'un sous-virage.
Une autre information importante est que la pression aérodynamique est proportionnelle au carré de la vitesse, donc sur les pistes avec des virages à grande vitesse comme Spa, Suzuka et Barcelone, l'appui fera plus de différence que sur les pistes urbaines avec des virages à basse vitesse comme Monaco ou Bakou.
Il convient également de souligner que les F1 des années 2020 bénéficient d'un aérodynamisme très raffiné. Plusieurs astuces aérodynamiques sont utilisées, comme les tourbillons sur les côtés du fond plat pour « protéger » le dessous de la voiture, ou l'effet UP WASH, qui génère des turbulences sur la voiture qui suit. Ces voitures sont donc très sensibles à tout changement de réglages.
Le paramètre le plus important pour générer l'appui aérodynamique des voitures à effet de sol est le plancher, et tous les autres réglages de la voiture en dépendent. Il est important de noter qu'un plancher aérodynamique excessif peut entraîner un marsouinage et une conduite difficile. Un appui aérodynamique insuffisant peut entraîner un manque de température et d'adhérence des pneus, nuisant ainsi aux performances de la voiture.
9) HAUTEUR DE LA VOITURE PAR RAPPORT AU SOL :
Depuis 1950, la hauteur des voitures a diminué au fil du temps, l'objectif ayant toujours été d'abaisser leur centre de gravité. Steve Nichols (ancien ingénieur chez McLaren et Ferrari) a déclaré dans une interview que chaque centimètre de moins du centre de gravité d'une voiture permettait de gagner en moyenne 0,1 seconde par tour. Bien sûr, cela dépend de la taille du circuit.
L'un des secrets de la McLaren/Honda de 1988 (MP 4/4) résidait dans la position de montage du moteur et de la boîte de vitesses : 2,5 cm plus bas que sur la Lotus/Honda de la même année. (Source : Francisco Santos Yearbook 1988, p. 20)
Pour les voitures à effet de sol, la hauteur est essentielle pour optimiser l'appui souhaité. Il existe une hauteur idéale pour chaque type de projet. Si l'ingénieur néglige la hauteur de la voiture de seulement 5 mm, l'efficacité de l'effet de sol peut être compromise, la voiture peut subir un effet de marsouinage, des problèmes d'adhérence, voire une usure prématurée des pneus. Certains ingénieurs affirment que chaque erreur de 1 mm dans la hauteur du plancher par rapport au sol représente une perte de 0,1 seconde dans le temps de la voiture.
Lors des courses disputées sous la pluie, la hauteur de caisse de la voiture doit être légèrement augmentée par rapport au sol afin d'améliorer l'écoulement de l'eau sous la voiture, sans que les projections d'eau ne créent de turbulences dans l'air qui passe en dessous.
10) BRAKE DISTRIBUTION PER AXLE:
Nelson Piquet invented a way to bring the brake circuit tubes into the car in F3 to be able to adjust the brake distribution per axle and brought this to Brabham in F1. Brake distribution per axle serves to improve the cars braking in curves, with the possibility of the driver adjusting it from inside the car.
In current F1, the tire usage "window" is critical to the cars' performance, so it is essential to adjust the brake distribution to better manage tire temperature. It is no coincidence that engineers instruct drivers about this adjustment during races.
MEILLEURS RÉGLEURS DE F1:
D'après ce que j'ai lu et vu lors de plusieurs interviews d'ingénieurs ayant travaillé dans plusieurs écuries de F1 (Ferrari, Williams, McLaren, Brabham, Tyrrell, Lotus, Benetton, etc.), voici les meilleurs préparateurs de l'histoire, grâce à leur capacité à comprendre la voiture, à communiquer son comportement aux ingénieurs et à faire les bons choix de réglages :
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Nelson Piquet, Alain Prost et Niki Lauda.
Nelson Piquet est encensé par Gordon Murray (ancien designer de Brabham), voir la déclaration reproduite ci-dessous :
« J'ai travaillé pendant des années avec des pilotes dotés de grandes qualités naturelles, mais peu de compétences techniques ou de communication en matière de réglages de châssis. Mais Nelson formait un excellent mélange : il possédait un talent naturel énorme, bien sûr, mais aussi une excellente compréhension de la technologie qui rend la voiture plus rapide. » (Source : Gordon Murray : https://projetomotor.com.br/gordon-murray-f1-piquet-senna-mclaren-brabham/)
Niki Lauda était considéré comme un excellent préparateur automobile depuis les années 1970, à tel point que Clay Regazzoni le recommanda comme pilote Ferrari en 1974. Lauda donna des conseils et découvrit des défauts que les autres pilotes ignoraient. Grâce à lui, la Ferrari fit un bond en avant considérable en termes de qualité entre 1974 et 1977. De plus, dans les années 1980, l'Autrichien devint pratiquement le mentor de pilotes comme Nelson Piquet et Alain Prost, qui étaient naturellement bons préparateurs, mais qui apprirent à communiquer avec les ingénieurs grâce à lui.
Alain Prost est encensé par John Barnard (ancien designer de McLaren et Ferrari), qui a travaillé avec Lauda, Prost et Piquet. Voir l'interview ci-dessous, tirée du journal O Globo, du 25 avril 1993, p. 54.

Voici les meilleurs régleurs de l'histoire de la F1
D'autres pilotes étaient également considérés comme de bons régleurs par les ingénieurs :
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Fangio
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Brabham
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Graham Hill
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Stewart
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Fittipaldi
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Senna
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Schumacher
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Moreno
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Barrichello
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Button
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Sainz Jr
Il convient de mentionner que certaines légendes urbaines prétendent que Senna et Schumacher n'étaient pas de bons préparateurs, ce qui est faux.
Senna était un bon préparateur, mais pas aussi bon que Piquet, Prost et Lauda, car il se concentrait davantage sur le moteur et les pneus que sur le châssis. Après avoir travaillé avec Prost, il a appris à régler le châssis et est devenu un excellent préparateur, comme l'ont rapporté les ingénieurs de McLaren et Ron Dennis lui-même.
Schumacher était également un bon préparateur, mais il peinait à gérer le sous-virage des voitures à l'avant ; il préférait donc toujours le survirage à l'arrière. Lorsque Rubens Barrichello a rejoint Ferrari en 2000, le Brésilien a aidé l'Allemand en lui proposant de meilleures options de réglages, ce qui a considérablement amélioré les performances de Schumacher et lui a permis de remporter cinq titres avec Ferrari. Mais tout cela n'enlève rien à son talent pour le réglage des voitures.
Stewart et Fittipaldi étaient également d'excellents spécialistes des réglages de voiture : l'Écossais fut l'un des artisans de l'ascension de Tyrrell en 1971, 1972 et 1973. Fittipaldi, quant à lui, était réputé pour transmettre de précieuses informations chez Lotus et était surnommé « le cul de velours », à tel point que lorsqu'il quitta l'écurie anglaise, celle-ci perdit complètement le cap en F1. En 1974 et 1975, Emerson fut le principal artisan de la progression de McLaren, comme le reconnut lui-même le directeur de l'écurie, Teddy Mayer, à l'époque.
James Hunt, champion avec McLaren en 1976, a également reconnu : « Je dois beaucoup au travail d'Emerson à la fin de 1975 sur la McLaren 23. » (Annuário Motores 77, p. 100)







